Je viens de passer les trois derniers jours au siège parisien de la Revue Française Généalogique. J’y participais à un atelier sur le thème « Ecrire et raconter sa généalogie« .
Honnêtement, juste avant le début du stage je me suis demandée quelle idée bizarre m’avait prise de m’inscrire à ce séminaire. Après tout, selon les critères des généalogistes je viens juste de commencer mes recherches; j’ai encore beaucoup d’informations à collecter, même sur la branche de ma mère, sur laquelle j’ai pour l’instant le plus avancé. Ecrire quoique ce soit à ce stade serait de l’amateurisme. Quant à la partie internet, on pourrait imaginer que je connais un peu.
Ma motivation au moment de l’inscription était double : tout d’abord rencontrer d’autres personnes passionnées comme moi par la généalogie, et échanger sans que le regard de mon interlocuteur ne commence à partir dans le vague au bout de cinq minutes. Et la perspective d’apprendre de nouvelles techniques que ce soit au niveau de l’écriture ou d’internet m’attirait.
Je ne vais pas faire durer le suspense.
Malgré mon hésitation de dernière minute, j’ai apprécié chaque instant de ces trois jours : le dynamisme et l’ouverture d’esprit des stagiaires – le masculin étant assuré par un stagiaire, seul homme au milieu de douze femmes, qui a vaillamment tenu le coup, chapeau bas -, la qualité des intervenantes et les nombreux échanges.
La partie « traditionnelle » nous a guidés à travers les différentes étapes permettant la réalisation d’un livre traditionnel sur l’histoire de sa famille. Elle était animée par Hélène Soula, biographe familiale, qui a su canaliser nos nombreuses digressions et répondre à nos questions de façon pratique et réaliste sans doucher notre enthousiasme.
Oserais je dire que j’en veux un peu à Hélène ?
Je suis arrivée à ce séminaire sans projet d’écriture, du moins dans ce domaine. Tenir un blog suffisait à mon plaisir et me permettait de partager mes recherches et mes aventures avec les quelques personnes intéressées de mon entourage.
Mais quand j’ai quitté les locaux de la RFG dès le premier soir, j’ai ressenti ce fourmillement des neurones que je connais bien et qui m’entraine régulièrement dans des projets un peu fous : créer un site internet, écrire des fanfictions, traduire des nouvelles, gérer un serveur privé …. toutes aventures où je m’engage sans bagage spécifique avec le plaisir de la découverte avant d’affronter le dur choc des réalités techniques et pratiques.
Me voici donc avec un nouveau projet, encore juste quelques idées. A suivre …
Le dernier jour était consacré à la création d’un blog ou d’un site, conçu soit comme une première étape dans un projet de livre traditionnel, soit comme un outil à part entière. L’intervenante était Sophie Boudarel, bien connue de la blogosphère généalogique, et dont je lis avec attention les différents billets. Il y a toujours quelque chose à apprendre avec Sophie, et cette journée d’atelier en était bien la preuve. Elle a réussi en quelques heures à donner à une partie importante de son auditoire l’envie d’essayer d’affronter les réseaux sociaux et peut être même de se lancer dans la mise en place d’un blog. Je n’en rajouterai pas pour ne pas faire ma fangirl(1), mais bravo à elle.
J’espère que nous allons donc bientôt voir arriver sur la toile quelques nouveaux blogs de généalogie. Croyez moi, mes co-stagiaires ont beaucoup de choses à partager et une expérience assez impressionnante de la généalogie.
En ce qui me concerne, je ne suis pas sortie indemne de cette dernière journée. Les conseils avisés de Sophie m’ont conduite à remettre en cause certaines de mes pratiques et à jeter un oeil très critique sur ce blog. Je vais donc ressortir mes outils et peaufiner tout ça, en espérant ne rien casser.
Je n’oublierai pas de mentionner le partage autour d’une sympathique tarte aux fraises sur le thème des secrets de famille et de la psychogénéalogie, sous la houlette de Véronique Tison.
L’expérience m’a tellement intéressée que je replonge en octobre, sur le thème des Archives Militaires, et en décembre, sur celui des Blocages en généalogie, en attendant de pouvoir m’inscrire aux ateliers de 2013 sur lesquels la RFG est en train de travailler et qui me semblent plein de promesses.
Pour conclure, merci à mes costagiaires, qui m’ont prouvé que l’ouverture d’esprit, le dynamisme, la curiosité intellectuelle et l’enthousiasme n’étaient pas des traits de caractère réservés à la prime jeunesse. Si vous avez envie de continuer à partager ou besoin d’aide, vous savez où me trouver, ce sera avec grand plaisir que je continuerai à échanger avec vous.
Glossaire
(1) fangirl : individu féminin qui nourrit une affection quasi obsessionnelle pour une marque, un produit, un acteur. Voir l’article de Wikipedia , toujours avec recul et humour.