Aucun thème précis pour cette nouvelle participation du blog au Challenge AZ initié par Sophie Boudarel, de la Gazette des ancêtres, juste une promenade à la rencontre de personnes ou d’anecdotes rencontrées au cours de mes recherches
Tout commence par une indexation des mariages de Latillé dans un tableau Excel, pour préparer une série d’analyses et de statistiques que je finaliserai peut-être un jour.
Dans le registre des mariages de 1823-1832, je trouve le second mariage de Louis Pignon, 64 ans, avec Madeleine David, 65 ans. Les parents de Louis sont un certain Jacques Pignon et son épouse, Marie Anne Salard, tous deux décédés. Au moment où je trouve ce mariage, j’ai déjà 1384 ancêtres directs dans ma base, je ne les connais pas tous, et pourtant les parents de Louis me disent quelque chose. Et pour cause, ils sont les Sosa 942 et 943 de mes enfants, à la génération 10, et ils sont une de mes épines généalogiques.
L’acte de mariage de Louis Pignon précise sa date de naissance – le 12 novembre 1761 – et son lieu de naissance – La Chapelle Bertrand dans les Deux Sèvres, en Gâtine, pas si loin de Latillé. Mais les registres paroissiaux de La Chapelle Bertrand ont été détruits, ce qui explique pourquoi je n’ai encore jamais remonté cette branche de l’arbre de maman. C’est de plus un couple dont j’ai saisi les fiches en 2013, époque lointaine où mon expérience en recherches généalogiques était balbutiante. En dehors d’éplucher difficilement les registres, je n’avais pas beaucoup d’autres pistes et idées.
Mettre la main sur ce mariage, de façon totalement accidentelle, m’a donné envie de mettre à jour ce que je savais sur mon couple d’ancêtres Jacques Pignon et Marie Anne Salard, et peut-être de résoudre cette épine.
Je ne connaissais que le second mariage de Marie Anne Salard, avec un certain Jean Leslu, le 14 février 1774.
Le 14 fevrier 1774 apres les trois publications des bans du futur mariage
de Jean Leslu et Marie anne salard, je soussigné, ayant interrogé
les dénomés cy dessus et receu leur mutuel consentement, les ay
conjoints en mariage en présence de Louis bigot beau frère de
l’époux, hilaire broussault son neveux, de pierre garnaut
beau frère de l’épouse et marie salard sa soeur qui ont
tous declaré ne savoir signer
J’avais noté la présence de différents témoins, entre autres Marie Salard, sœur de l’épouse, et Pierre Garnault, beau frère de l’épouse. Mais visiblement je n’avais pas transcrit l’acte, pas cherché qui était cette sœur. En fait je n’avais fait que bien peu de recherches, malgré l’article que j’avais déjà consacré à une des filles de Marie Anne, la Sosa 471 de mes enfants, Madeleine Marie Pignon, dite Marie Lailus dans l’acte de décès de son mari. L’article datait de 2013, la recherche avait été compliquée, et il semble que j’avais ensuite rendu les armes.
Un petit coup d’œil à la descendance de Marie Anne Salard et Jacques Pignon me rappelle qu’ils sont les ancêtres de mon arrière grand mère maternelle, Clémentine Pelletier, et bien sûr de son fils, Achille Reau, mon grand père, mais aussi les ancêtres d’Achille Joseph André Dubois, un des grands amis de mon grand père, tout comme ceux d’Emma Marie Germaine Bigot, celle que j’appelais marraine Emma, la marraine de mon grand père.
A l’été 2020, mon œil de généalogiste est un peu plus avisé, et j’utilise régulièrement les bases de données de Filae et Geneanet pour trouver des pistes et remonter plus rapidement un arbre.
En deux après midis, en m’appuyant sur le fait que Marie Anne Salard avait une soeur, Marie, mariée à un certain Pierre Garnault, j’ai remonté l’ascendance de Louis Pignon et de sa sœur, mon ancêtre, Marie Madeleine Pignon, et au delà de leurs parents, j’ai retrouvé leurs quatre grands parents, leurs huit arrières grands parents, et j’ai meme retrouvé les noms de quatre de leurs arrières arrières grands parents.
La Chapelle Bertrand n’avait été qu’une courte étape dans la vie du couple Jacques Pignon-Marie Anne Salard, leurs familles étaient établies ailleurs en Gâtine, à Vasles, Vausseroux, Saint-Aubin-le-Cloud et Beaulieu-sous-Parthenay. Les registres paroissiaux ne sont pas lacunaires dans ces localités, qui ont été amplement indexées par le Cercle Généalogique des Deux-Sèvres. Les données d’indexation sont consultables sur le site si vous êtes membre de l’association, comme moi, mais également à travers le site de Filae.
Une recherche que j’aurais été bien en peine d’effectuer en 2013, à cause de mon inexpérience et de la difficulté d’accéder aux indexations, a finalement été résolue en peu de temps en 2020. Ma pratique de la généalogie a bien changé en quelques années.
Marie Anne Salard et Jacques Pignon ont perdu leur statut d’épine généalogique. Si je n’ai pas encore pu retrouver leur date et lieu de naissance, j’ai mis la main sur leur contrat de mariage, passé le 31 août 1757 devant Pierre Andrieux, notaire à Parthenay.
Voici l’arbre actuel de cette branche de ma famille, après mes dernières découvertes.