Transcrire ou ne pas transcrire

Accordez moi encore un petit article – tout petit, je vais essayer – pour partager avec vous une question qui me turlupine depuis la fin du stage que j’ai fait auprès de la Revue Française de Généalogie.

Au détour d’une diapositive qui parlait de l‘utilisation d’Evernote dans l’organisation de ses recherches, Sophie Boudarel nous a expliqué le principe  de la mise en place d’une ligne de vie. Il s’agit de suivre dans un tableau ( Excel ou autre ) la chronologie des événements qui jalonnent la vie d’un individu. Dans le tableau qu’elle utilise, pour chaque événement, Sophie reprend les sources, son classement personnel du document, et – enfin j’y arrive – elle indique si elle a ou non transcris l’acte.

Je suis plutôt novice en généalogie, et mes méthodes ne sont pas optimales, j’en conviens ….

Je ne transcris pas les actes que je retrouve, je me contente de les déchiffrer, d’en noter tous les éléments qui m’intéressent dans Heredis, de les sauvegarder sous format pdf dans un répertoire inclus dans Dropbox, et de créer la source correspondante. Je me croyais plutôt sur la bonne voie quand Sophie a parlé de transcription exhaustive de toutes les sources.

Certains autres participants ont alors demandé si elle transcrivait tous les actes qu’elle possédait, et j’ai senti un léger flottement dans l’assistance. A priori, je n’étais pas la seule à ne pas tout transcrire …

Depuis, je m’interroge, ce qui est le signe que ce stage était bénéfique : je vois maintenant des axes de progrès partout dans la façon dont je travaille. Peut être un peu trop d’ailleurs, là aussi il va falloir que je hiérarchise mes projets.

 

Reprenons les arguments pour et contre, enfin les miens :

Pour : Si les actes que j’ai trouvés ne sont plus accessibles, je continue à en avoir les références originales ET le contenu complet. C’est un argument de poids, mais je crois avoir mis en place un système qui me « protège » contre des pertes de données irréversibles : toutes mes sources sont numérisées avec un nom de fichier relativement explicite et sauvegardées dans un répertoire Dropbox synchronisé en permanence sur le « cloud » (1). Et pour faire bonne mesure, je sauvegarde mon répertoire Dropbox toutes les semaines – du moins j’essaie – sur un disque dur externe gardé à l’extérieur de mon bureau.

Contre : Argument très personnel et qui met en avant mon côté paresseux. J’ai actuellement pas loin de 1 200 copies d’actes et le travail de transcription de ces actes représente un nombre d’heures considérable. D’où mon hésitation …. D’un autre coté, si je décide qu’il serait bien de transcrire, il faut que pour mes recherches à compter d’aujourd’hui, je m’astreigne à cette discipline.

Contre : Ajoutons que sur le plan pratique, transcrire dans Heredis n’apporte rien au niveau sécurité à mon sens, il faudrait transcrire dans un logiciel tiers, mais lequel ? Et ca me rajoute une couche de suivi et d’organisation.

 

Pour faire court, je ne suis pas convaincue, mais je ne suis pas sûre de ne pas avoir oublié un point important. J’ai le sentiment que mes recherches sont « sérieuses » et documentées, j’ai bien les sources de mes actes, du moins d’une grande partie d’entre eux. Mes sources sont classées de façon claire en dehors de mon logiciel de généalogie et sauvegardées de façon plutôt sécurisée.

Alors, convainquez moi que je dois transcrire, donnez moi les raisons incontournables qui me pousseront à passer 300 à 400 heures à transcrire mot à mot toutes les sources que j’ai accumulées.

 

Glossaire

(1) Le cloud computing est un concept qui consiste à déporter sur des serveurs distants des stockages et des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste de l’utilisateur – Définition Wikipedia

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