Mon analyse ADN, 20 mois plus tard

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Au printemps 2016, j’avais fait un test ADN chez Ancestry.

Depuis je regarde régulièrement la page des résultats, j’essaie de contacter de nouvelles personnes en correspondance, et chemin faisant, je fais la rencontre de nouveaux cousins plus ou moins éloignés. Et je continue à apprendre comment fonctionne cette nouvelle façon de rechercher des cousins.

La page d’accueil d’AncestryDNA a un peu changé, une nouvelle rubrique « Cercles ADN » a été ajoutée, qui permet aux cousins – au moins trois – qui partagent un ancêtre à moins de 6 générations de faire partie d’un groupe. Pour l’instant, ce n’est pas mon cas.

AncestryDNA – Page d’accueil Janvier 2018

L’estimation de mes origines ethniques n’a pas changé d’un iota, malgré quelques modifications dans l’algorythme, et une base de données plus importante, permettant d’affiner les critères. La présentation a été un peu modifiée, mais les pourcentages sont restés les mêmes.

Ancestry DNA

En fait, ce ne sont pas ces quelques changements visuels qui me font revenir régulièrement sur la page, non, ce sont les mises à jour de correspondances ADN. Je suis toujours curieuse de voir si je vais y découvrir une belle surprise. Et en deux ans, ce sont trois cousinages avérés que j’ai ainsi retrouvés. Peut-être allez vous trouver ce nombre insignifiant. Certes, il l’est en valeur absolue, mais actuellement, assez peu de Français font un test ADN – même si on en parle de plus en plus fréquemment – et mes correspondances sont pour l’instant liées à mes racines non françaises et à leurs descendants partis vivre outre-atlantique.

Alors, qui sont donc ces trois cousins avérés à ce jour ?

J’ai déjà eu l’occasion de revenir plusieurs fois – ici et – sur ce cousinage, le premier que j’ai retrouvé. C.D., ma jeune cousine, vit aux Etats Unis.

Notre couple d’ancêtres communs est Michel Firmin Billard et Marie Thérézine Moustelon, mes arrières arrières grands parents.


Ma seconde correspondance, JPA, vit lui aussi aux Etats-Unis. Nous descendons tous les deux de Paolo Marchese et d’Angela Pittaluga, nés à Gênes en Italie, immigrés en Algérie vers 1840.

JPA est un arrière petit neveu du Jean Todeschini dont j’ai parlé récemment.

Grace à ses indications et à son arbre, j’en ai appris plus sur les descendants d’Anne Marie Marchese, la soeur de mon arrière arrière grand mère, et j’ai entre autre découvert Antoine Tudesque, dont je vous parlerai prochainement.

Avec lui, comme avec C.D., j’ai pu explorer la descendance d’ancêtres que je connaissais déjà à travers mes recherches dans l’état civil d’Algérie.

 


Mon troisième cousinage avéré est aussi avec un habitant des Etats Unis, descendant d’italiens …. et nous descendons tous les deux de la famille Pittaluga, originaire de Gênes.

Giuseppe Pittaluga est en fait l’ancêtre de S.B, de JPA et le mien.

Comme l’arbre ci-dessus l’indique, il y a parenté entre JPA et SB, mais il n’y a pas de correspondance ADN entre eux. Comment puis je interpréter cette absence de correspondance entre eux, alors que clairement nous appartenons tous les trois à la descendance de Giuseppe Pittaluga? C’est là qu’il faut se rappeler qu’une absence de correspondance ADN entre deux personnes ne signifie pas qu’ils ne sont pas cousins, mais juste que dans la répartition des gênes qu’ils ont reçus à la naissance, ils n’ont pas reçu de segment comparable.

Reprenons tranquillement, à partir des explications données par Ancestry sur son site, qui sont particulièrement claires.

A la conception, le nouvel individu reçoit 50% du patrimoine génétique de son père, et 50% du patrimoine génétique de sa mère. Et le pourcentage est bien sûr divisé par deux à chaque génération. SB, JPA et moi sommes des cousins plutôt lointains. JPA. et moi avons potentiellement reçu en héritage dans nos gênes environ 1,56% du patrimoine génétique de Giuseppe Pittaluga ou de Maria Parodi, sa femme, nos ancêtres communs. Pour SB, une génération avant la notre, il en a reçu environ 3,125%.

Les calculs mathématiques indiqués dans le tableau ci-dessus sont des approximations théoriques, nous pouvons recevoir plus de tel ou tel ancêtre à chaque nouvelle génération. J’ai bien reçu 50% des gênes de mon père, mais dans son ADN à lui, les 50% des gênes de son père et les 50% des gênes de sa mère s’étaient mêlés et répartis aléatoirement sur son génome. Je peux donc avoir proportionnellement plus ou moins de mon grand père paternel et de ma grand mère paternelle, de façon totalement aléatoire, aussi bien en quantité qu’en répartition. Les segments qui sont parvenus jusqu’à moi depuis Giuseppe Pittaluga ou Maria Parodi sont quantitativement très peu nombreux. La probabilité pour que trois cousins à la génération 6 et 7 portent le même segment d’ADN au même endroit est donc très faible.

Voilà pourquoi SB et JPA n’ont pas de correspondance ADN entre eux, alors qu’on peut confirmer qu’ils sont cousins – la confirmation venant à travers le cousinage génétique qu’ils ont avec moi, et dont bien sûr je les ai tous les deux informés.

C’est en raison de cet « éparpillement » du patrimoine génétique que si vous voulez faire réellement des recherches de cousinage via les analyses ADN, on vous recommande de faire tester toute votre fratrie. Les correspondances ne seront pas les mêmes pour chacun des frères et soeurs, pour chacun des cousins germains. En faisant analyser toute votre fratrie, vous augmentez vos chances d’avoir de nouvelles correspondances.


Pour conclure cet article, je tiens à préciser que je ne suis pas biologiste, je ne suis en aucun cas une experte dans le domaine des recherches ADN. Il est possible que j’ai mal compris quelque chose, ou que je l’explique mal. Ne prenez pas ce que j’écris comme votre seule source d’information. Tout ce qui concerne l’ADN est complexe, long à appréhender, et nécessite un long processus d’autoformation.

 

Sources et liens
  • Les explications – en français – sur le site d’Ancestry concernant leurs analyses ADN sont claires et plutôt faciles à comprendre. C’est une de mes ressources préférées actuellement sur l’ADN dit récréatif

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