Marie Rose Elisabeth Pons

Grand-mère maternelle de ma grand-mère paternelle Marcelle Risse épouse Billard – commencez à vous y faire, on va parler de généalogie ici, il faudra parfois s’accrocher pour suivre – Rose Marie Elisabeth Pons ( ou Ponce suivant les actes ) est la première de ma famille à être née en Algérie, à Bône – aujourd’hui Annaba – , dans le Constantinois, en 1837.

Ses parents venaient d’Espagne, mais je n’ai pas encore réussi à en savoir plus sur eux, j’ai trouvé la trace de la naissance d’un frère en 1839, mais rien d’autre jusqu’à présent.

De Bône en 1837, je la retrouve à El Arrouch en 1856, quand à 19 ans, elle épouse un militaire tailleur d’habits, Severin Charles Vialar.


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Comment est elle arrivée dans cette région ? C’est une question à approfondir, peut etre a t’elle suivi comme domestique une famille de colons venant s’installer dans la région. Peut être a t’elle fait partie d’un lot de jeunes filles à marier conduites sous le patronage de l’armée dans cette zone de peuplement pour y épouser un soldat ?
Le fait est qu’à 19 ans, elle a épousé un sous officier qui avait presque le double de son âge et à qui elle va faire quatre enfants entre 1857 et 1869.

C’est en lisant l’acte de mariage de sa fille Marie Philippine Antoinette Vialar, mon arrière grand mère, avec François Risse en 1888 que j’ai commencé à m’interesser à la vie d’Elisabeth.

Sur l’acte de mariage est mentionné un certificat d’un certain docteur Meilhon d’Aix concernant l’état de la mère et justifiant de son absence. Elisabeth était donc à Aix en Provence en 1888, et dans un « état » qui l’empêchait de donner par écrit son consentement au mariage de sa fille, comme le voulait la coutume à l’époque. Ma curiosité était éveillée, et le fut encore plus quand il me fut impossible de trouver la trace de son décès dans les archives d’Algérie. Elisabeth n’était probablement pas en vacances en métropole, et le médecin n’avait pas soigné un simple rhume.

Un soir, après plusieurs mois, je décidais de reprendre le dossier et de chercher la trace de ce docteur Meillon. On ne dira jamais assez à quel point Internet a changé la vie des généalogistes amateurs. Très vite, il s’avéra que ce médecin était responsable de l’asile d’aliénés d’Aix en Provence, et la conclusion était terrifiante : mon arrière arrière grand mère avait passé plusieurs années de sa vie enfermée à l’asile ….. où elle est morte, seule, loin des siens, sans probablement que ses enfants en soient informés ainsi que le prouve le certificat de dèces retrouvé dans les registres d’état civil d’Aix en Provence pour l’année 1894 .

J’envisage dans les mois qui viennent d’aller faire des recherches sur Aix en Provence, aux Archives Nationales d’Outre Mer, j’en profiterai pour aller consulter le dossier médical de mon aieule et en savoir plus sur les raisons qui ont conduit à cet enfermement et sur le temps que la malheureuse a passé là bas.

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